c) Le dĮdααn ou Tĩgan-dãα ou dolo de l’esprit de la terre
Comment célèbre-t-on le dolo de l’esprit de la terre ou dĮdααn ou Tĩgan-dãα chez les Lobi et les Birifors ?
Le dĮdααn ou Tĩgan-dãα se célèbre avant ou/et après les récoltes suivant les villages lobis et birifors. C’est une cérémonie très importante organisée par le chef de terre dĮthĮl- dααr ou Tĩgan-sob. Celui-ci, en vue de la cérémonie, fait le tour des familles pour récolter les contributions des villageois, du mil germé en occurrence. La maîtresse de maison du chef de la terre se charge de la préparation du dolo ou bière de mil. Elle peut se faire aider par les femmes de sa maisonnée. Le jour de la cérémonie, chaque chef de famille ou ccdαα-kuun /vir-sob se présente devant l’autel du DĮĮ ou Tĩgan bien aménagé à l’occasion comme le dit Palé Sié Florent, notre associé à cette conférence, chacun avec son poulet ou sa poule ou son poussin. Cela dépend des villages lobis et birifors. Dans certains villages, les chefs de famille se présentent devant l’autel de la terre avec une houe accrochée sur l’épaule. Le chef de terre ou dĮthĮl- dααr /Tĩgan-sob officie en tant que président de la célébration, son premier acolyte est le sacrificateur ou le khαl-dααr ou le suc-sob , et le troisième, lui, est chargé de la gestion des victimes sacrificielles ( nutĮnε ou ycl-ti / nεn-pono). Le dĮthĮl- dααr ou Tĩgan-sob dirige la prière adressée au DĮĮ ou Tĩgan en répandant sur son autel de la farine de mil délayée avec la bière de mil locale ou dolo, qui est préparée pour la circonstance. On avait pris soin d’apporter un gros canari de ce dolo, qui devant l’autel du DĮĮ ou Tĩgan pour la cérémonie. Le chef de terre demande pardon pour les fautes de l’ensemble des villageois par rapport aux différents interdits du DĮĮ ou Tĩgan , ensuite il demande la protection renouvelée du DĮĮ ou Tĩgan et de tous les ancêtres, des esprits du village sur tous les villageois, afin qu’ils continuent de vivre dans la concorde, la paix et la sécurité à tous points de vue. Il offre le sacrifice à cet effet.
Ensuite, chacun des chefs de famille s’avance à son tour devant l’autel du DĮĮ ou Tĩgan pour offrir, qui son poulet, qui sa poule. La farine de mil mélangée à la bière de mil versée sur l’autel du dĮthĮl ou Tĩgan. Le sacrificateur ou khαl-dααr / suc-sob accueille les volailles et les sacrifices sur l’autel de l’esprit de la terre en faisant verser le sang là-dessus. Les volailles doivent retomber sur le dos en expirant. Sinon, il ya un problème. Le devin sera sollicité pour comprendre le message de DĮĮ ou Tĩgan à l’égard de la famille propriétaire de cette offrande. Il faudra procéder à ce moment à des purifications rituelles sous la direction du chef de terre. Certainement quelqu’un dans la famille incriminée a fauté gravement à l’égard des interdits du DĮĮ ou Tĩgan : adultère, vols, fourberie… Aucun chef de famille ne voudra une telle honte en ce jour solennel où toutes les notabilités villageoises sont réunies.
Les volailles sont ensuite déplumées, nettoyées, mises en commun et préparées sur place. On met aussi en commun la farine de mil que chaque chef de famille a pris le soin d’apporter pour préparer le tô, c’est-à-dire le jur / le sαα qui est la pâte alimentaire locale. Le tout constituera le repas de communion auquel tous les chefs de famille, les ccdααr-kcnα ou vir-sob sont conviés. Chacun recevra la moitié d’une volaille quelconque qu’il mangera sur place. A ce repas ne prennent part surtout les femmes à même de procréer toujours et les jeunes de tous sexes confondus. Mais tous les villageois après les sacrifices rituels devant l’autel de la terre sont invités dans la maison du chef de terre pour partager le dolo du dĮdααn ou Tĩgan-dãα. Tous les villageois sans exception sont invités à communier au sacrifice du DĮĮ ou Tĩgan en buvant à ce dolo. C’est un peu ramassé les grandes lignes de cette cérémonie du dĮdααn ou Tĩgan-dãα célébrée chaque année dans les villages lobis et birifors. Du fait ses nombreux interdits, elle tend à disparaître de nos jours dans les villages lobis et birifors qui deviennent d’ailleurs de plus en plus cosmopolites
d) Les interdits de l’esprit de la terre ou du DĮĮ ou Tĩgan
Si vous habitez un village lobi ou birifor, il faut connaître les interdits, sinon vous pouvez être victime d’une sanction des esprits ou carrément des hommes.
Les interdits majeurs du village lobi ou birifor concernent tout ce qui peut perturber l’ordre social ou tout ce qui peut nuire à la quiétude des habitants : sorcellerie ou atteinte occulte à la vie d’autrui, meurtre ou homicide, suicide, vol de miel dans une ruche, vol de poules ou des œufs de pintade, vol d’animaux divers, rapt des femmes du village, adultère, inceste, relations sexuelles illégitimes (ex : relations sexuelles en brousse même entre deux époux dûment mariés !) en somme tout ce qui peut provoquer rixe, conflits, meurtre, guerre, destruction… est strictement interdit dans un village lobi ou birifor. On ne vole pas dans son village. On ne courre pas la femme d’autrui dans son village. On ne se fait même pas complice de quelqu’un qui courre une femme mariée dans son village. « DĮ n scsĮrε Kar ! A kirinα ! DĮ n kurε ! fu nα mααl fu nαα kpina !17 »
En cas d’adultère par exemple dans le village, les fautifs seront tôt ou tard retrouvés. Les consultations divinatoires sont là pour les dénoncer. Les sanctions de maladies ou d’autres malheurs sont là pour rappeler que rien n’est caché aux esprits des ancêtres et du village. Le chef de terre fixera les amendes à payer au DĮĮ ou Tĩgan et aussi à la partie lésée. La femme complice sera sévèrement punie dans une cérémonie de purification particulièrement éprouvante et propre à chaque famille lignagère. Le complice et sa famille paieront les amendes diverses.
De plus, les objets trouvés dans le village, les animaux égarés sont tous sacrés. Personne ne doit se les approprier. Ils deviennent propriétaires collectives villageoises s’ils ne sont pas réclamés par des personnes particulières avec des preuves à l’appui. Le chef de terre les gère pour le compte de la collectivité villageois.
Si un homme trouve par exemple un bœuf égaré et mélangé à son troupeau dans son parc, il avertit le chef de terre qui le fait annoncer à tout le monde afin que l’éventuel propriétaire, s’il est dans le village, songe à récupérer. Si personne ne se présente en propriétaire de cet animal, celui-ci restera dans le parc, mais il deviendra propriété du DĮĮ ou Tĩgan. S’il ya croît, une partie sera sacrifiée au DĮĮ ou Tĩgan et l’autre partie reviendra à celui qui en assure la garde. La partie qui revient au DĮĮ ou Tĩgan appartient en fait à tout le village. Cela peut servir à célébrer le dĮ-yclc (poule de l’esprit de la terre) ou dĮ-nα (bœuf de l’esprit de la terre) ou dĮ-bαnα (mouton de l’esprit de la terre) en lobiri ou tĩgan-nuc, tĩgan-nααb, tĩgan-pεr en birifor, qui sera une fête villageoise réunissant tous les habitants autour du DĮĮ ou Tĩgan. La viande de tels animaux est repartie entre toutes les familles du village sans exception. De la même manière que la faute d’un individu du village peut porter préjudice à tout le village par des sanctions venant des esprits sous forme de calamités et de fléaux divers, de même plusieurs cérémonies villageoises cultivent un esprit de solidarité dans le partage des joies et des ressources au niveau d’un même village lobi ou birifor. Car le DĮĮ ou Tĩgan se veut aussi un véritable espace de pleine vie socio-politique pour l’épanouissement des Lobis et des Birifors.
III. Le DĮ Į ou Tĩgan comme cadre socio-politique majeur chez les Lobis et les Birifors
Les lobis et les Birifors ne connaissent pas rois ni chefs comme nous l’avons dit plus haut. Même quand nous parlons de chef de terre, c’est assurément par abus de langage. Nous avons vu que le chef de terre n’est même pas propriétaire de la terre villageoise. Mais il faut convenir que la seule autorité soci-politique dans le village lobi ou birifor est détenue par le dĮthĮl- dααr ou Tĩgan-sob entouré du conseil de chefs de case. C’est d’ailleurs pour le renforcer dans son autorité que l’administration coloniale et postcoloniale a voulu souvent le nommer chef de village.
a) Le DĮ Į ou Tĩgan comme cadre de vie sociale
Le village lobi ou birifor est un cadre de solidarité et de vie de groupe majeur. On naît dans un village, on y grandit, on le défend contre les envahisseurs, on meurt dans ce village et pour ce village. Chaque Lobi et chaque Birifor est fier de son village d’origine. Il se veut solidaire de la vie de son village. Dans ce sens, le Lobi et le Birifor est solidaire des peines et des joies de ses concitoyens.
La solidarité à l’intérieur du village est évidente lors des funérailles célébrées. On réconforte les endeuillés. On leur porte secours dans le deuil et la détresse18. On les soutient matériellement et moralement. La solidarité est aussi manifeste lors des épreuves de maladies. On reçoit à l’occasion les visites de nombreux villageois qui proposent souvent des recettes médicinales ou qui recommandent des tradi-praticiens efficaces.
La solidarité villageoise est aussi manifestée lors des travaux champêtres. Les villageois s’associent pour labourer et entretenir les champs. Il ya solidarité dans les constructions de maison et lors des diverse initiations traditionnelles. Tous les candidats au Joro par exemple sont présentés au DĮ Į ou Tĩgan avant ou après le pèlerinage initiatique. Le dĮthĮl- dααr ou Tĩgan-sob sacrifie sur l’autel du DĮ Į ou Tĩgan et implore sur eux toutes les bénédictions nécessaires. Il rend grâce à l’occasion pour les bienfaits obtenus, surtout lors du retour des initiés dans le village19.
Certes, les villages lobis ou birifors sont relativement petits, et tout le monde peut se connaître pratiquement dans le village. Cela rend plus forts les liens de solidarité villageoise. Ce n’est pas l’habitat dispersé ou éclaté qui favoriserait l’individualisme. L’individualisme se retrouve plutôt dans nos gros villages de type occidental où les maisons sont de plus en plus concentrées. Dans l’habitat dispersé lobi ou birifor, il ya nécessité de développer la solidarité pour pallier l’insuffisance numérique ou démographique en cas d’agression externe. Les Lobis et les Birifors ont dans ce sens de nombreux lieux publics de rencontre : l’autel du DĮĮ ou Tĩgan, la maison du chef de terre, l’arbre à palabre où se tient le conseil des anciens ou des chefs de cases, les marchés, les initiations sociales comme le buur ou bccr (forme d’initiation de caste) sont autant de lieux dans le village lobi et birifor où se rencontre tous les habitants20.
Bien plus, dans le DĮĮ ou Tĩgan, il ya une solidarité dans l’éducation des enfants ou dĮ-bĮsαnα / Tĩgan-biir et dans la défense des intérêts mêmes du village. Cette solidarité permet au DĮĮ ou Tĩgan d’être un cadre social où il fait bon vivre, où il fait bon d’être ensemble, d’être en groupe de vie. Cela renforce le DĮĮ ou Tĩgan comme espace politique pour les Lobis et les Birifors qui vivent en son sein.
b) Le DĮĮ ou Tĩgan comme espace de vie politique
C’est au niveau du DĮĮ ou Tĩgan qu’on trouve l’organisation politique majeure c’est-à-dire le système de gouvernement dans la société des Lobis et des Birifors. Nous avons déjà remarqué qu’il n’existe pas chez Lobis et les Birifors un pouvoir centralisé. Chaque chef de case ou ccdααr-kuun ou yir-sob est chez lui. Les familles lobies et birifores sont égales les unes par rapport aux autres. Elles sont indépendantes les une des autres. C’est cette situation de fait qui a fait écrire que les Lobis sont des rebelles ou des indociles administrativement parlant 21.
Mais dans le DĮĮ ou Tĩgan, il existe un pouvoir politique exercé par le conseil des anciens sous direction du chef de terre. C’est la plus haute autorité politique traditionnelle chez les Lobis et les Birifors.
Il est convoqué quand besoin se fait sentir pour délibérer sur les questions relatives à la vie et à la sécurité du village. Il exerce bien le rôle de tribunal villageois pour résoudre les nombreux litiges et contentieux dans le village. Ce conseil des ccdααr-kuun ou yir-sob se réunit chez le chef de terre lorsqu’il s’agit d’affaires d’ordre spirituel et religieux.
Le conseil des anciens se réunit toutes les fois qu’il faut prendre une décision précise comme en temps de guerre, de calamités, de fléaux divers, d’initiations traditionnelles… Il se réunit à la mort du chef de terre pour élire son remplaçant qui est choisi de préférence dans la famille utérine du fondateur du village. Le conseil de tous les chefs de case, les ccdααr-kuun ou yir-sob est incontestablement l’autorité politique DĮĮ ou Tĩgan. « il constitue en quelque sorte une ébauche du pouvoir communal, supra-lignager à base gérontocratique » comme l’écrit Madeleine Père22. L’unanimité est nécessaire pour toutes les décisions concernant le village et son terroir. Cela restreint certes le pouvoir décisionnel de ce conseil des anciens. Mais les Lobis et les Birifors ont toujours su trouver la juste mesure pour allier liberté réelle de chaque groupe social et bien commun dans le village. Et cela jusqu’au changement amorcé par la colonisation que l’administration publique relaie de nos jours.
c) Relation entre chef de terre et l’administration locale
A l’époque coloniale, on a voulu faire des chefs de terre locaux des chefs de villages. Et là où ça n’a pas été possible, on a voulu imposer des chefs locaux aux villages lobis et birifors. Mais cela a renforcé le séisme social causé par la colonisation elle-même dans la vie des populations lobies et birifores. Corruption et fraude ont toujours marqué le pouvoir imposé par le colon blanc ou le colon noir après lui. Les chefs locaux ont été à la base de toutes les magouilles possibles qui ont fini par discréditer l’administration étatique aux yeux des populations du sud-Ouest burkinabè. Tandis qu’au niveau traditionnel, le dĮthĮl ou Tĩgan était un pouvoir légitime, impartial et bienveillant, incarné par son prêtre qui l’assumait avec profonde humilité et dévouement, les pouvoirs de type occidental ont toujours été vus comme arbitraires et partiaux aux yeux par les Lobis et les Birifors. On comprend pourquoi beaucoup de chefs de terre n’ont jamais voulu l’amalgame entre le pouvoir traditionnel et le pouvoir moderne.
Les villageois lobis et birifors n’ont pas l’obligation d’obéir à leur chef de terre en dehors de ses fonctions culturelles et religieuses. Ils ne lui doivent ni obéissance dans le domaine civil ni redevance économique particulière ou obligatoire en dehors de la matière des sacrifices. En revanche, les villageois attendent que le dĮthĮl- dααr ou Tĩgan-sob remplisse ses fonctions de médiateur entre l’esprit de la terre, source de vie et de fécondité, et la collectivité villageoise, entre les premiers occupants de la terre et les habitants du village lobi ou birifor. Le chef de terre exerce son autorité morale et religieuse en toute légitimité et en toute justice. Il évite toute corruption et toute injustice pouvant entraîner malheur sur lui, sur sa famille et sur le village.
De nos jours, l’administration continue de faire appel à l’autorité traditionnelle des chefs de terre pour gouverner les Lobis et les Birifors. Même si avec la décentralisation on a procédé à l’élection de conseillers villageois et à la mise en place des Comités Villageois de Développement (CVD) pour gérer les litiges et les conflits dans les villages lobis et birifors, il n’en demeure pas moins que l’autorité traditionnelle du chef de terre reste entière sur certains domaines. Le chef de terre demeure le garant de la tradition villageoise et la mémoire fidèle de la communauté de vie. C’est à lui qu’on recourt dans les conflits fonciers de plus en plus délicats en milieu lobi et birifor23. le Tribunal Populaire Départemental (TPD), la Gendarmerie et la police même, à certains niveaux de leurs enquêtes, n’hésitent pas à se référer à l’avis du chef de terre, et à son autorité coutumière. Tout cela milite en faveur d’une revalorisation du statut et du rôle du chef de terre, de plus en plus négligé d’ailleurs par les jeunes générations, dans les villages de la région et surtout dans les centres semi-urbain lobis et birifors où la population est bien cosmopolite.
Bien plus, en nous ressassant à longueur de journée que selon la reforme foncière la terre appartient désormais à l’Etat, de nombreux jeunes gens lobis et birifors profitent de cela pour contester cette autorité traditionnelle du chef de terre. Et cela a pour conséquence toutes les dépravations morales (débauches, prostitutions, vols, corruptions etc.) et partant tous les conflits à répétition qu’on rencontre souvent dans ces villages et villes lobis et birifors. C’est l’occasion de discuter sur l’avenir de cette institution traditionnel qu’est l’autorité du chef de terre chez les Lobis et les Birifors qui est certes encore de mise dans de nombreux villages administrativement peu développés mais qui est cependant battue en brèche dans les centres semi-urbains de la région.
Conclusion
En guise de conclusion, nous pouvons définir le DĮĮ ou Tĩgan comme cet espace socio-politique où les Lobis et les Birifors vivent dans le respect de l’autorité morale et religieuse du chef de terre. Celui-ci est le prêtre de l’autel de l’esprit de la terre à qui tous les villageois vouent un culte traditionnel. Ce culte commun et public renforce la solidarité villageoise élevée en obligation morale dans la société des lobis et des birirfors. Si dans de nombreux villages lobis et birifors se cule subsiste encore comme réalité sociale d’actualité, il tombe petit à petit en désuétude dans les centres semi-urbains cosmopolites. Pourtant la chefferie traditionnelle, malgré son côté ethnique, demeure le meilleur garant jusque là de l’ordre, de l’équité, de la justice et même de la démocratie traditionnelle chez les peuples du Sud-Ouest burkinabé. Sa gestion impartiale peut encore nous inspirer dans la gestion de nos communes rurales qui de fait regroupent plusieurs villages lobis et birifors de la région.
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17 Traduction en française : C’est vraiment interdit ! Celui qui l’outrepasse mourra certainement !
18 Voir S.H. POODA, Funérailles traditionnelles. Le voyage de l’au-delà chez les Lobis. Essai anthropologique G.S.S.J-B., Ouagadougou, 2001, pp. 28-44
19 Voir J.A. KAMBOU, le Dyoro ou Initiation sociale au Sud de la Haute-Volta, Paris, C.R.C., 1972 et A.P. POODA, le Joro et l’initiation chrétienne : De la confrontation à l’intégration, Koumi, G.S.K., 1998
20 Cf.N/L. SOME, Du Bccr à l’initiation chrétienne. Pour une évangélisation plus profonde des Birifor, G.S.S.J.-B., 2001, pp.13-24
21 Voir J.M. KAMBOU-FERRAND, « Peuples voltaïque et conquête coloniale, 1885-1914. Burkina Faso », Ed. L’Harmattan, Paris, 1993,p. 401.
22 M.PERE, Op. Cit., p. 164
23Dans le cadre de nos enquêtes socio-anthropologiques, nous avons approché le maire de la commune rurale de Malba et le premier adjoint au maire de la commune rurale de Kampti. Nos échanges avec Kambou André et Pooda Désiré nous ont assuré de l’importance actuelle du rôle traditionnel des chefs de terre dans la gestion de nos communes.
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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
- AAVV, Images d’Afrique et sciences sociales. Les pays lobi, birifor, et dagara, Paris, Ed. Karthala & l’ORSTOM, 1993.
- ANTONGINI G. et SPINI T., Il cammino degli antenati. I Lobi dell’Alto Volta, Editori Laterza, 1981.
- KAMBOU, J.A., le Dyoro ou Initiation sociale au Sud de la Haute-Volta, Paris, C.R.C., 1972.
- KAMBOU, M., Sokpaa. Essai d’étude ethnolinguistique de proverbes lobi, Ouagadougou, F.L.A.S.H.S., 1999.
- LABOURET, H., les tribus du rameau lobi, Institut d’ethnologie, Paris , 1931.
- PERE M., Les Lobis. Traditions et changements, T.1 & T.2, Paris, Edition Siloë, 1988.
- POODA, A. P., le Jcrc et l’initiation chrétienne : De la confrontation à l’intégration, Koumi, G.S.K., 1998.
- POODA S.H., Mort et foi Chrétienne chez les Lobi, Ucao, Abidjan, 2007
- SOME, N.L., du Bccr à l’initiation chrétienne. Pour une évangélisation plus profonde des Birifor, G.S.S.J.-B., 2001.